États Généraux des Droits de l’Enfant au Sénat : les jeunes s’expriment sur l’EVARS

Organisés tous les ans à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, les EGDE sont un moment fort du calendrier COFRADE. Ils visent à créer un espace de dialogue entre les enfants et les acteu·rices du monde de l’enfance.

Pour la première fois, ils se sont déroulés au Sénat le 23 novembre dernier, et ont réuni plus de 150 jeunes de 8 à 19 ans, venus de toute la France, y compris de La Réunion et de Mayotte. Le thème retenu était celui de l’EVARS, l’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle.

La journée a été ouverte par Pauline Martin, sénatrice du Loiret, et Claire Hédon, Défenseure des droits. Nous avons également eu le plaisir d’être accompagnés par plusieurs responsables politiques et institutionnel·les. En clôture, Éric Delemar, Défenseur des enfants, a adressé quelques mots aux jeunes participant·es.

Ce que les jeunes attendent de l’EVARS

Les jeunes se sont interrogés sur les enjeux de l’EVARS à travers 5 questions : Pourquoi ? Pour qui ? Par qui ? Comment ? Où ? Des interrogations simples en apparence, mais qui ont fait émerger une réelle richesse de points de vue et de réflexions collectives.

L’un des constats partagés a été le manque d’accès réel à l’EVARS dans les établissements scolaires, malgré son caractère obligatoire. Aujourd’hui, seuls 15 % des élèves bénéficient effectivement des trois séances annuelles prévues.

Les jeunes ont souligné le rôle crucial que joue cette éducation pour aborder des sujets parfois tabous.

« Les séances d’EVARS m’intéressent car elles nous mettent en garde contre les dangers potentiels et permettent de poser des questions si le sujet n’est pas abordé en famille. » – Fille, 11 ans

© Crédit photos : Pierre-Yves Thieffine

L'avis des plus jeunes

Comme chaque année, une étude a été menée en partenariat avec les éditions Playbac, au sein des journaux Le Petit Quotidien et Mon Quotidien. 346 enfants âgés de 7 à 13 ans ont répondu à un questionnaire sur l’égalité de genre et l’EVARS.

Huit d’entre eux étaient présents pour faire entendre la voix des plus jeunes. Leurs contributions ont rappelé avec force combien l’EVARS joue un rôle essentiel dans le rapport aux autres, la compréhension mutuelle et l’égalité des genres :

« C’est important pour respecter les autres personnes. Pour essayer de comprendre les autres. Pour s’affirmer, sans blesser autrui. » – Garçon, 12 ans

La conclusion des EGDE est sans équivoque : les enfants sont en demande d’EVARS, iels veulent en bénéficier dès le plus jeune âge, dans un cadre respectueux, adapté et cohérent avec leurs besoins.