L'Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle
EGDE 2024
Le 23 novembre 2024 se sont tenus les États Généraux des Droits de l’Enfant, sur le thème de l’EVARS, l'Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle.
Après une année de réflexion et de débats, plus de 150 jeunes de 8 à 19 ans, venu·es de toute la France, y compris de La Réunion et de Mayotte, se sont réuni·es au Sénat. Iels ont mis en commun leurs idées et fait émerger des propositions devant des responsables politiques et institutionnel·les. Celles-ci seront transmises par le COFRADE aux institutions.
Les jeunes se sont interrogé·es sur diverses questions au sujet de l’EVARS : Pourquoi ? Pour qui ? Par qui ? Comment ? Où ? Iels ont élaboré des recommandations fortes. En voici quelques-unes :
Pourquoi ?
Pour protéger contre les relations toxiques et l’emprise.
Pour qui ?
Mettre en place un programme d’EVARS dès la maternelle, en adaptant les sujets à l’âge de chacun·e.
Par qui ?
Adapter les intervenant·es selon l’âge : les professeur·es pour les plus petit·es, car iels sont souvent plus à l’aise avec leur enseignant·e ; des intervenant·es extérieures pour les plus grand·es.
Comment ?
Mettre à profit certaines heures d’enseignement moral et civique ou de vie de classe pour assurer les séances d’EVARS nécessaires et obligatoires.
Où ?
Créer une application sécurisée et officielle recensant les vidéos existantes sur l’EVARS.
Ces propositions rappellent l’importance d’une mise en œuvre effective et généralisée de l’EVARS dans les établissements scolaires. Aujourd’hui, malgré son caractère obligatoire, seuls 15 % des élèves bénéficient des trois séances annuelles prévues.
La parole des plus jeunes
Comme chaque année, une étude a été menée en partenariat avec les éditions Playbac, au sein des journaux Le Petit Quotidien et Mon Quotidien. Au total, 346 enfants âgé·es de 7 à 13 ans ont répondu à un questionnaire sur l’égalité de genre et l’EVARS. Huit d’entre eux et elles ont participé aux États Généraux afin de partager leurs réflexions. Vous retrouverez les résultats de cette enquête dans le livret 2024. Voici quelques extraits de leurs témoignages :
« J’aimerais que l’agresseur se mette dans la peau de la victime. Et j’aimerais qu’il n’y ait plus de différence entre les enfants. » – Fille, 10 ans
« Les séances d’EVARS m’intéressent car cela nous met en garde contre les dangers potentiels et permet de poser des questions si le sujet n’est pas abordé en famille. » – Fille, 11 ans
« J’aimerais bien savoir pourquoi certains hommes se croient plus forts, et comment faire pour que ça s’arrête. » – Fille, 7 ans
« C’est important pour respecter les autres personnes. Pour essayer de comprendre les autres. Pour s’affirmer, sans blesser autrui. » – Garçon, 12 ans
À travers leurs mots, les enfants nous rappellent que l’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle est indispensable pour les aider à se construire, à se protéger et à vivre sereinement avec les autres.