Le droit à la liberté d'expression :
oui mais comment et jusqu'où ?
EGDE 2020
Cette année, c’est le droit à la liberté d’expression, l’article 12 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) qui a été mis à l’honneur aux EGDE. Nous avons tenu à maintenir cet événement important malgré les mesures restrictives liées à la crise sanitaire du Covid-19. Même si certains débats d’adolescents n’ont pas pu se tenir, notamment en Ile-de-France, ils ont été remplacés par un questionnaire en ligne pour permettre aux jeunes de s'exprimer malgré tout. Plus de 250 personnes y ont répondu !
Le 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, nous avons tenu nos EGDE en virtuel, au sein du 3ème Congrès International au Coeur de l'Enfance, organisé par une de nos associations membre, Ensemble Pour l'Education de la Petite Enfance et hébergé par l'UNESCO et l'OCDE. Un grand merci à eux sans qui nous n'aurions pas pu maintenir nos EGDE ! Les jeunes des 4 régions où se sont tenus les débats d’ado ont aussi participé, ainsi que des membres du conseil des jeunes du COFRADE pour présenter les propositions. En voici quelques-unes :
Les propositions qui touchent à l'école :
-
Organiser une semaine ou une journée de débat dans les établissements scolaires sur l’actualité ou sujets de société.
-
Développer les journaux dans les écoles, collèges et lycées.
Les propositions autour du parascolaire :
-
Faire des “murs d’expression” dans les villes, villages et écoles où tout le monde pourrait écrire ou dessiner. ces murs s’accompagneraient de temps de réflexion avec un modérateur neutre, jeune ou adulte.
Les propositions autour des réseaux sociaux :
-
Il faut agir plus efficacement contre ceux qui tiennent des propos haineux, car sinon on fermera tous les espaces de liberté et on ne pourra plus s'exprimer sur internet. il faudrait créer une autorité chargée de poursuivre les auteurs et autrices de contenus haineux sur les réseaux sociaux.
Ismaël, 17 ans
« Les réseaux sociaux sont la seule manière de s’exprimer pour beaucoup de jeunes. »
Léa, 14 ans
« J’ai l’impression que les jeunes ne se sentent pas écoutés parce qu’à grande échelle, le pouvoir ne prend pas vraiment en compte ce que nous disons. En France, on n'a pas, plusieurs fois par an ou pendant les grosses décisions, des jeunes qui viennent discuter avec eux. »
Shyrel, 14 ans
« Ce qui nous dérange, nous, c'est lorsque nous parlons avec des adultes et qu'ils nous répondent : Attends d'avoir 18 ans pour parler de ça.»
Nabila, 17 ans
« Selon moi, la liberté d’expression n’est pas innée [...] mais plutôt quelque chose qui s’apprend au fur et à mesure, en fonction de la personne. Elle doit être apprise dès le plus jeune âge pour que les enfants puissent se construire un jugement critique. »
La parole des plus jeunes
Comme chaque année également, nous avons bénéficié du soutien des éditions Playbac pour diffuser un questionnaire aux plus jeunes dans Mon Quotidien (10-13 ans) et Mon Petit Quotidien (6-10 ans). Victime de son succès ce questionnaire a obtenu plus de 1000 réponses ! Vous retrouverez les résultats de cette enquête dans le livret 2020.