Journée internationale du jeu : le COFRADE et la FJP unissent leurs voix pour faire l’état des lieux du jeu en France
- COFRADE
- 10 juin
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Dernière mise à jour : 21 oct.
Le 3 juin 2025, à l’occasion de la Journée internationale du jeu, le COFRADE s’est allié à la FJP, la Fédération française des industries Jouet - Puériculture, pour faire l’état des lieux du jeu en France et rappeler un message essentiel : les enfants n’ont plus le temps de jouer. Une action de communication a été menée sur les réseaux sociaux pour appeler au jeu, accompagnée d’un dossier de presse commun.
Le jeu est pourtant reconnu comme un droit fondamental par l’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) :
« Les États parties reconnaissent à l'enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge, et de participer librement à la vie culturelle et artistique. »
Les chiffres sont alarmants : seulement 2 % du temps hebdomadaire d’un enfant est aujourd’hui consacré au jeu. Le temps de jeu libre et créatif disparaît au profit du temps d’écran. Dès l’âge de 3 ans et demi, les enfants passent en moyenne 1h20 par jour devant un écran. Chez les 7-9 ans, ce chiffre monte à 2h20 par jour pour les filles et 1h50 pour les garçons.
Le jeu est un enjeu de santé publique
Le jeu est bien plus qu’un simple divertissement. Il constitue un véritable moteur de développement pour l’enfant, en contribuant à ses capacités cognitives, émotionnelles et sociales. Par le jeu, l’enfant stimule sa créativité, renforce son autonomie, développe sa mémoire et apprend à coopérer avec les autres. Qu’il soit libre ou encadré, il permet aussi d’agir concrètement contre la sédentarité, le surpoids, les troubles musculo-squelettiques ou les difficultés de sommeil. Le jeu en famille, quant à lui, représente un temps précieux de complicité.
Nous lançons un appel à l’ensemble des acteurs, parents, éducateurs, collectivités, institutions, pour revaloriser la place du jeu dans la vie quotidienne des enfants. Cela passe par le soutien aux initiatives locales ludiques, la préservation de plages de jeu libre à l’école et à la maison, l’aménagement d’espaces publics adaptés, mais aussi par un accès facilité aux jeux de société et aux activités culturelles. Réduire le temps d’écran est également un enjeu central pour libérer ce temps si précieux.
Comme le souligne le rapport de la commission de travail sur les écrans d’avril 2024 : « Nos enfants ont besoin que les adultes oublient leur portable pour leur donner du temps. […] Libérons ce temps dès aujourd’hui : c’est le plus bel investissement pour une génération plus forte, plus inventive et plus heureuse. »
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